Iaido ou l'art de trancher l'ego

- esperanto (venanta)-



Tout comme l'aikido, je précise que cette page est un écrit personnel où je donnes mon avis, un ressentit certainement faux sur ce je ressens de la pratique de l'escrime japonaise nommée Iaido. Sauf exception précisé, ces paragraphes sont tous des écrit personnels. Pas de copiez coller. Cette page, liée à mon site personnel vise a donner un aperçu aux personnes se renseignant sur cet art, j'y donne un avis tout à fait subjectif.



Bref historique :

* Du Iaido :

Le Iaido comme toute les escrimes a été crée au japon afin d'entrainer les utilisateurs de sabre (soit les ronins, samouraïs ou autre nobles) a répondre dans des situations diverses à se défendre avec un sabre. Par le changements des époques et des moeurs, le sabre a gardé une valeure symbolique très forte au Japon comme symbole familiale autant que par arme effective. Par le cinéma et d'autres biais, le iai s'est rapidement popularisé hors du japon en bien ou en mal. Aujourd'hui, le iai est pratiqué comme un art a part entière, un art de paix. Il ne faut confondre (du fait du vecteur d'un cinéma) le iai avec une manière de faire jou-jou avec un katana.

Essai de traduction du kanji :

« I » vivre, exister (en japonais )

« Ai » l'harmonie, l'union (en japonais )

« Do » la voie, le chemin (en japonais )

Iaidō peut donc se traduire par « la voie de la vie en harmonie ». « Le chemin pour vivre en paix ».

Le sabre :

Le sabre japonais est une oeuvre en elle même. Il n'existe pas de sabre, d'arme blanche mieux conçue, plus perfectionnée. Par sa complexité, sa forge, son maniement, le sabre japonais autant que le fleuret requiert patience, modestie et respect. Il existe plusieurs formes de sabre. Plusieurs façons de le porter, toujours a gauche pour faciliter le dégainage car, on dégaine toujours par la main droite dans de nombreuses écoles et de nombreux katas. Mais à mon stade de pratique, certaines choses me sont inconnues.

Chaqu'unes de ses parties porte un nom.

La pratique :

D'un point de vue technique, elle commence avant le cours par le nettoyage, le huilage du sabre afin de l'entretenir contre la rouille, la corrosion, la poussière, faciliter la pratique de la personne. C'est une forme de préliminaires ;-) . Elle se termine de même.

Le cours est dirigé par un gradé ou une personne ayant suffisament d'expériences pour donner un rythme, se corriger et corriger les pratiquants. Dans l'ordre : Salut au kamiza, salut à l'enseignant/aux élèves, salut au sabre, mise en place du sabre à la ceinture, coupes d'échauffement puis les katas de la première ou autres séries.

Fin du cours, rengainage, seiza, salut au sabre, salut au kamiza, salut au professeur, salut au kamiza.

D'un point de vue philosophique. Je parles d 'un point de vue un peu plus personnel dans ce paragraphe. Le Iaido se base certes sur une pratique de guerre, martiale, mais dès sa fondation, le but d'une coupe, d'une technique, de l'art en général n'a pas été de couper un homme. Mais bien de se purifier par un exercice physique et technique, touchant aux notions de Katsujinken et Satsujinken. Le fait de croire connaître une technique (de mon point de vue) est futilement faux. Je me souviens de mes débuts quand ému je croyais comprendre Suhatto...encore aujourd'hui je me dis que « Nom de Zeus !, je ne sais rien! » Car si l'on métaphore, on ne connait ou n'aperçoit qu'une ombre d'un arbre ou seulement l'arbre de loin. Toute la pratique est basé sur cette étude de la forme afin de modéler l'esprit a la modestie, l'estime de soi en tant que pratiquant, le respect de l'autre en étant harmonieux avec lui dans un mouvement. Présence. Le fait d'être capable de se rendre compte que l'on ne sait pas est déjà un signe d'épuration de l'égo qui par un « moi » croit tout savoir mieux que personne d'autres que le reflet du miroir....

Pouvant réagir comme un miroir, la lame du sabre n'agît pas seule. Elle est un morceau de nous vibrant, allant dans la direction où nous allons.

C'est un travail constant d'épuration et de remise en question où quelques paramètres rentrent en compte :

L'étiquette, la beauté, le respect, la martialité...

Nous nous devons de nous respecter et respecter nos partenaires autour de nous et donc avec nous. Respecter notre physique et notre sabre. En un mot pratiquer l'intégrité dans le dojo comme au quotidien.

Nous pratiquons un art, de fait, un mouvement se doit d'être beau à voir. Elégant et dépouillé. Une façon de dire que nous pouvons même avec un barbe être beau, faire d'un mouvement en apparence peut-être guerrier une oeuvre d'art. Être esthète d'une certaine façon.

Néanmoins, un art martial donc une technique se doit d'être efficace martialement parlant. On doit voir que l'on coupe. Sentir que la présence, la personne « ne coupe pas dans le vide ».

Tous cela dans un cadre que nous nommons l'étiquette « Rei ». Ce cadre qui nous héritons de notre culture, un cadre que nous trouvons dans l'iai, nous vient de la culture japonaise. L'étiquette du respect envers le lieu (le dojo, le lieu de pratique. Un chez nous commun), l'art (soit les techniques et leurs histoires), l'objet (le katana et le keikogi), les corps (je ne me vois pas couper mon voisin parce qu'il me fait de l'ombre autant que moi même), le professeur (le référent technique par lequel une tradition se communique).

Les types de pratique :

*Seul en kata avec Iaito, bokken ou Katana. Les mouvements, la coupe de base nous permet un travail seul, un travail sur la base du Iai. Comprendre pourquoi on pratique et ce que l'on pratique.

*Avec un partenaire avec Bokken ou Katana pour les très hauts niveaux. Pour l'étude d'un mouvement, il est aussi nécessaire de comprendre son origine martial, de fait, pouvoir alors pratiquer a deux ou trois pour comprendre ce que des mouvements de coupe de molécules d'air veulent dire...

*Coupe!

Ce que peux apporter la pratique :

Je parles ici de ce que j'ai lu, éprouvé...

*Des RENCONTRES : Dans des stages départementaux ou internationaux comme Lesneven, on rencontre de nombreuses pratiques, de nombreux styles différents et éprouvant. C'est un point commun avec l'aikido.

*Un RELACHEMENT : On doit se relacher durant la pratique afin de permettre des mouvements martiaux, beaux et dépouillés. Nous ne sommes pas en pratique pour se tendre , plus une détente personnelle.

*Une ATTENTION : mais ce relachement ne doit pas laisser place à un laisser aller. Durant la pratique dans son dojo ou dans les stages, il serait quelque peu malvenu de planter son sabre dans quelqu'un ou dans le tatami pour cause de manque de concentration. Débutant ou maître confirmé, personne n'est a l'abri de cela.

*Un TRAVAIL SUR SOI : lorsque l'on pratique, un kata peux paraître simple. Mais le fait de couper pendant une heure ou deux par semaine, voir que l'on croit connaître un mouvement alors qu'il n'en est rien, que l'évolution ou la regression est toujours possible est une analogie avec ce que l'on vit tous les jours. La tenue de sabre étant une facon de saisir les choses ou de contrôler ce qui est devant nous...

*Un TRAVAIL PHYSIQUE : Les genoux, les hanches, les yeux, le coeur travaillent énormement durant une pratique de Iaido. Je ne parles pas de bras car c'est justement ce qui doit être évité. Un certificat médical de même que pour de nombreux autres sports ou pratique physique est nécessaire. J'ai un ami qui me dit suer plus lors d'une pratique iai que aiki.

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